Entre la chirurgie et la médecine esthétique, mon cœur balance !

Les deux sont complémentaires selon les besoins ou les envies. Le recours à l’une ou l’autre a fortement augmenté depuis 2020 et le début de la pandémie de la Covid 19. En effet, le recours à des opérations de chirurgie esthétique aurait progressé de 40 %.

Certes le virus et le temps de télétravail qui permettait d’effectuer des actes plus ou moins invasifs avec ou sans éviction sociale a contribué à franchir le pas. Les suites post actes ne se voyaient pas en société puisque la vie se passait alors essentiellement chez soi et derrière son écran d’ordinateur !

Une tendance sociétale

Pour Michaël Strora, psychologue et membre de l’Observatoire français des mondes numériques, les raisons invoquées par les personnes âgées de 18 à 35 ans sont plus sociétales que psychologiques. En effet, de plus en plus de jeunes femmes demandent à ressembler à leur filtre Instagram alors qu’avant le souhait était plutôt d’avoir l’apparence de son modèle préféré. Et d’expliquer que « Ça dépasse largement la problématique psychiatrique. On est dans le sociétal. Comme on a pu le connaître avec l’anorexie sociétale, relayée et amplifiée par les influenceurs qui prônaient une sorte d’image totalement différente« . Les réunions par écran interposé ont eu un rôle aussi avec « l’effet miroir, on se voit parler c’est venu amplifier le phénomène de vouloir être à l’image de ce que les autres s’imaginent ». Et il ajoute que « Nous sommes dans une société où l’image de soi est devenue tyrannisante, si les choses ne sont pas photographiées, elles n’existent pas. » Pour Tracy Cohen Sayag, directrice de la clinique des Champs-Elysées, «  depuis pratiquement 3 à 4 ans, on assiste à une belle progression dans le secteur de la médecine esthétique qui a été amplifiée par la crise COVID. » S’ajoute à ce phénomène la patientèle homme qui franchit de plus en plus le pas et représente 20 % aujourd’hui versus 5 % il y a 10 ans.

Quelques chiffres en 2022

La France compte 1 036 praticiens en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique. Plus de 420 000 procédures de médecine esthétique et 320 000 de chirurgie esthétique ont été réalisée en 2022 dans des établissements spécialisés par des praticiens agréés tels qu’ici dans cette clinique parisienne.

Pourquoi un tel engouement pour la médecine esthétique ?

La médecine esthétique représente l’ensemble de conseils, soins et traitements non chirurgicaux qui visent à améliorer l’aspect esthétique des patients. L’une des raisons de la progression de recours à l’une ou l’autre des techniques possibles est due aux progrès techniques de cette discipline qui tend à corriger les effets du vieillissement cutané comme les rides, la perte de volume, le relâchement de la peau, l’apparition de tâches, etc. La possibilité d’injections d’acide hyaluronique et de Botox, de pose de fils tenseurs, de peeling, de laser ou de radiofréquence sont autant de solutions d’interventions rapides, sans ou peu d’éviction sociale, réversibles et réalisables sans anesthésie générale directement en cabinet.

Quelques exemples d’actes de médecine esthétique

Les produits fillers Neauvia notamment permettent de restructurer les différentes zones du visage. Une machine telle que l’EMScuplt neo redessine et resculpte en profondeur les muscles de la silhouette en quelques séances. Coolsculpting et Emtone sont deux appareils qui traitent de façon non invasive la graisse et l’apparence de la peau, le premier par le froid et le second par le chaud. Le laser Icone Cynosure peut agir sur la pilosité, la pigmentation, les vaisseaux, les rides, les cicatrices et les vergetures. Ce ne sont que quelques exemples, les possibilités sont multiples.

Certains centres et cliniques sont équipés de plusieurs de ces machines et de plusieurs marques et variétés de produits filaires pour conseiller la solution la plus adaptée à la demande de leurs patients.

Anne Vaneson-Bigorgne

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