Alors que la France continue de débattre des meilleures stratégies de santé publique notamment avec l’adoption de la nouvelle loi anti-tabac depuis le 1er juillet, la comparaison entre la cigarette traditionnelle et le vapotage (cigarette électronique) est un sujet de préoccupation majeur.
Bien qu’aucun des deux ne soit sans risque, des différences significatives existent quant à leurs impacts sur la santé.
La cigarette traditionnelle
Reconnue comme extrêmement nocive, sa combustion génère plus de 7 000 substances chimiques, dont au moins 70 sont cancérigènes dont parmi les plus dangereuses, le goudron, qui tapisse les poumons et qui est responsable de la plupart des cancers liés au tabac ; le monoxyde de carbone, qui réduit l’apport d’oxygène aux organes vitaux, et la nicotine, hautement addictive. Fumer peut provoquer une multitude de maladies graves comme des cancers (poumon, gorge, bouche, œsophage, vessie, etc.), des maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, artérite), et des maladies respiratoires chroniques (BPCO, emphysème). Le tabagisme passif expose également l’entourage aux mêmes risques.
La cigarette électronique
Elle fonctionne en chauffant un liquide (e-liquide) qui produit une vapeur inhalable, sans combustion. C’est cette différence qui est au cœur de l’argument de la « réduction des risques ». Les e-liquides contiennent généralement de la nicotine (variable), du propylène glycol, de la glycérine végétale et des arômes. L’absence de combustion signifie qu’il n’y a ni goudron ni monoxyde de carbone. En outre, la plupart des substances cancérigènes présentes dans la fumée de cigarette sont absentes ou alors présentes en quantités infimes dans la vapeur de cigarette électronique. Pour autant, le vapotage n’est pas sans risque : la nicotine, présente dans la plupart des e-liquides, reste une substance addictive. Les effets à long terme de l’inhalation régulière de propylène glycol, de glycérine végétale et d’arômes ne sont pas encore pleinement connus : les études actuelles tendent à montrer qu’ils sont beaucoup moins nocifs que les produits de combustion du tabac. Des préoccupations existent également concernant les métaux lourds potentiellement libérés par les résistances des dispositifs de vapotage, bien que les niveaux soient généralement très faibles. Face à l’augmentation régulière du tabac, le coût de la cigarette électronique peut permettre de vapoter au meilleur prix en prenant soin de choisir des e-liquides de qualité, conformes aux normes et en provenance de fabricants fiables.
Profiter de l’été pour arrêter la nicotine
Passer de la cigarette traditionnelle à la cigarette électronique est considéré comme un choix plus sain, à condition que cela serve de tremplin vers l’arrêt total de la nicotine à terme.
L’été peut être un bon moment dans la mesure où il est souvent synonyme de vacances, de repos et de nouvelles habitudes. Sortir de sa routine quotidienne peut aider à rompre avec l’habitude de fumer. C’est aussi une période où il peut y avoir moins de stress professionnel, ce qui est susceptible de faciliter la gestion d’éventuels symptômes de manque ou encore l’adaptation à un nouveau mode de consommation.
Les bienfaits de moins de nicotine
L’arrêt de la cigarette traditionnelle est suivi d’améliorations rapides telles que le retour de l’odorat et du goût, l’amélioration du souffle, un teint plus lumineux. Ces bénéfices sont particulièrement appréciables en été ! Il ne faut pas perdre de vue que le mieux est d’utiliser la cigarette électronique comme un outil de sevrage pour réduire progressivement sa dépendance à la nicotine, en vue d’un arrêt complet du vapotage. Pour un sevrage optimal, l’accompagnement par un professionnel de santé (médecin, tabacologue) est conseillé, même pour la transition vers le vapotage.
Passer de la cigarette à la cigarette électronique durant l’été est une démarche positive pour sa santé, car cela permet d’éliminer les dangers liés à la combustion du tabac. C’est une étape significative vers une meilleure santé respiratoire et cardiovasculaire.
Anne Vaneson-Bigorgne