Élément constitutif de la séduction voire prolongement de la personnalité compte tenu du sillage laissé, le parfum que l’on porte doit être choisi avec grand soin et en conformité avec ses valeurs profondes, qui peuvent aller jusqu’à choisir un parfum vegan qui ne contient aucun ingrédient d’origine animale et qui n’est pas testé sur des animaux.
Jadis réservé aux dieux, le marché de la parfumerie s’est démocratisé après la Seconde guerre mondiale avec le lancement des eaux de toilette élaborées par des maisons de couture de renom qui ont fait le pari d’un « jus » moins concentré et produit dans des quantités plus importantes que le parfum. Moins chère, l’eau de toilette rencontre donc un public plus large. Pour autant, les ingrédients ne sont pas forcément naturels ou bio même s’ils proviennent le plus souvent de matières premières d’origines végétale, minérale ou encore florale.
Un parfum vegan qui sent bon et avec de la tenue, est-ce possible ?
De nouvelles marques se sont lancées dans la composition végane de leurs fragrances, bien que créer un parfum vegan qui sente bon et qui tienne puisse parfois relever de la gageure en parfumerie. Pourtant, des marques véganes ont réussi haut la main ce défi : vous pouvez par exemple découvrir Bastille, dont les parfums confidentiels proposés ne contiennent aucun composant d’origine animale. Les fragrances sont élaborées avec des matières premières végétales et minérales de grande qualité. Il existe également des baumes et des huiles essentielles proposées par les marques cosmétiques véganes, ainsi que de nombreux produits de beauté.
Parfums : qu’est-ce qui est proscrit en pratique par la philosophie végane ?
La réglementation interdit depuis 1973 l’utilisation des muscs, qui sont issus d’animaux – comme le chevreuil asiatique par exemple. Dans les matières premières animales classiques de la parfumerie, on comptait l’ambre gris (produit par le cachalot), la civette ou le castoréum dont le coût de production a
rendu le prix inaccessible, avant que la règlementation l’interdise tout à fait. Néanmoins, il arrive encore que le secteur de la parfumerie emploie des matières premières animales ou d’origine animale, comme la cire d’abeille.
Une volonté de démarche végane peut aller jusqu’à vérifier les conditions de transport des ingrédients, mais aussi des parfums une fois assemblés en refusant de les vendre dans des pays où les tests sur les animaux (sauvages, d’élevage ou de laboratoire) sont toujours obligatoires. Le courant vegan va même jusqu’à bannir les compagnies aériennes acheminant des animaux qui pourraient servir à des tests pharmaceutiques. Le processus vegan visant à protéger les espèces animales doit ainsi être respecté de A à Z pour les marques cosmétiques relevant de cette philosophie. Du végétal et du minéral dépourvus d’origine animale, telle est la recette du véganisme dans la parfumerie.
De nombreuses fragrances aujourd’hui le sont déjà, on en retrouve à tous les prix, et certaines sont même labellisées Ecocert, Cosmos naturel, Cosmos organic, One voice, Peta, Slow cosmétique… C’est aussi le cas des parfums ou des eaux de toilette de marques aussi variées que 100Bon, Acorelle, Aimée de Mars, Altearah, Balm balm, Bastille, Benecos, Bio happy, The Body shop, Brooklyn Soap Company, Le Couvent des minimes, My daughter Fragrance, Les Délice(s) de Bach d’Elixirs & Co, Domusolea Toscana, Douces Angevines, Farfalla, Florame, Fiilit, Honoré des Près, Kado Japon, La Saponaria (parfum crème), Lolita Leica, Pacifica, Panier des sens en Provence, Épaulette, Pur Eden, Saba Masson, Sillages Paris, Surya, Toléra, Typology, etc. Autant de marques qui ont pour principe de ne pas incorporer de produit animal dans les cosmétiques qu’elles confectionnent.
Anne Vaneson-Bigorgne
