La coupe menstruelle (cup), c’est tendance !

A l’heure où les protections périodiques « classiques » sont pointées du doigt quant à leurs matières premières, Actu-Beauté a testé la coupe menstruelle, pour savoir si elle peut constituer une alternative aux serviettes et tampons.

En 2015, à la suite d’une étude menée par l’université de la Plata, en Argentine, des scientifiques ont conclu que la majorité des tampons et serviettes hygiéniques contenaient jusqu’à 85 % de glyphosate (un désherbant puissant) jugé par l’Organisation Mondiale de la Santé comme «probablement cancérogène».

En outre, les tampons hygiéniques ont été à plusieurs reprises à l’origine de Syndrome du Choc Toxique, une maladie rare et grave qui a amené l’association 60 Millions de Consommateurs à publier la première liste de matières premières pouvant entrer dans la composition des protections périodiques.

A qui s’adresse la cup ?

Il s’agit d’une nouvelle sorte de protection plus particulièrement destinée à la femme qui prend soin de son corps sur le long terme, mais qui est sensible aux questions écologiques et d’environnement. Par ailleurs, elle sait prendre du recul sur sa consommation et n’a pas peur de changer ses habitudes en essayant un concept novateur.

Une protection qui évite les bactéries

La cup est une protection périodique qui en forme de cloche faites dans un matériau souple et non toxique et imperméable tel que du silicone médical hypoallergénique. Le sang est recueilli sans contact avec l’air, ce qui évite les odeurs et toute contamination bactériologique.

Economique et écologique

Opter pour une coupe menstruelle réutilisable pendant 10 ans, c’est faire l’économie de 8 000 à 12 000 protections périodiques à usage unique, qui représente 100 à 150 kilos de déchets en moins (que l’on peut essayer de multiplier par le nombre de femmes en âge d’adopter la coupe comme protection…). D’un point de vue financier, on peut estimer que l’économie réalisée s’élève entre 1 500 et 2 000 euros. Selon les marques et les modèles, une coupe menstruelle coute de 16 à 30 euros.

Adaptée à la pratique du sport

Bien placée, elle se fait discrète et permet de vivre parfaitement normalement, pendant 8 à 12 heures (selon le flux) : faire du sport ou aller à la piscine sont possible sans aucune restriction.

Choisir la bonne taille

Disponible en 2 tailles, elle permet à chacune de trouver le modèle qui lui convient. Le choix se fait principalement en fonction de l’âge de l’utilisatrice, mais également en fonction du flux et du nombre d’accouchement éventuels. Bien choisie, sa contenance permet de ne la vider que toutes les 8 à 12 heures, garantie d’une nuit sans souci.

En fonction des modèles et des marques, elle mesure environ 7 centimètres de haut et 4 de diamètre.

Apprendre à bien l’utiliser

Les premiers emplois ne sont pas forcément simples, mais cela devient rapidement plus aisé. Elle s’insère dans le vagin et fonctionne comme une ventouse : il suffit de la pincer pour lui permettre de s’ouvrir une fois en place. Par mesure de précaution, les fabricants recommandent de la stériliser entre chaque cycle puis de la nettoyer à l’aide de savon ou d’un gel lavant à chaque utilisation pendant la période des règles.

Les inconvénients

Il faut être à l’aise avec son corps : son utilisation n’est pas forcément aisée pour les jeunes filles notamment. Même s’il ne faut la vider que 2 à 3 fois par jour, il est

préférable de disposer d’un point d’eau pour pouvoir la vider et la rincer à l’eau ou à défaut de pouvoir l’essuyer avec un linge en tissu ou du papier en suffisance. Des utilisatrices évoquent des odeurs malgré les lavages après chaque usage.

Un marché en expansion

Très utilisées outre Atlantique depuis de nombreuses années (les premiers modèles ont été brevetés aux Etats-Unis dans les années 1930), la cup commence à s’implanter en Europe.

Le marché est assez vaste (Lady cup, Mooncup, Diva  cup, Meluna, Lunacopine, Fleurcup, etc), mais la cup MissCup, celle testée par Actu-Beauté, n’est pas la plus souple, mais c’est la seule à être fabriquée en France en salle blanche (dans des conditions médicales) pour une utilisation en toute sécurité.

Karine Dereims et Anne Vaneson

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