L’annonce d’un cancer et l’épreuve des traitements qui s’ensuivent sont des moments d’une intense vulnérabilité. Au-delà de la bataille physique contre la maladie, les conséquences esthétiques, notamment sur la chevelure, représentent souvent l’un des aspects les plus difficiles à gérer pour les patientes. L’alopécie, principalement induite par la chimiothérapie, est un effet secondaire visible qui met à nu, au sens propre comme au figuré, et affecte profondément l’estime de soi et l’image corporelle.
Les conséquences des traitements : une fragilité profonde
Les traitements anticancéreux, qu’il s’agisse de la chimiothérapie classique, de la chimiothérapie médicamenteuse, de la radiothérapie, de certaines hormonothérapies ou de thérapies ciblées, ont un impact direct sur le cycle pilaire :
- La chimiothérapie qui agit en ciblant les cellules à division rapide, y compris les cellules saines du follicule pileux, peut engendrer une alopécie brutale. En effet, la chimiothérapie peut entraîner un effluvium télogène ou, dans le cas des molécules les plus agressives comme les Taxanes ou les Anthracyclines, une chute quasi-systématique et rapide de la chevelure. La perte survient généralement deux à trois semaines après le premier cycle, touchant non seulement les cheveux, mais souvent aussi les cils, les sourcils et le système pileux du corps. Le port d’un casque réfrigérant peut parfois réduire l’ampleur de la chute, mais ne la garantit pas toujours.
- Après le traitement, la repousse. Une fois les traitements terminés, les cheveux recommencent à pousser, ce qui est un signe positif, mais cette phase n’est pas toujours sans défis. La repousse peut entraîner des démangeaisons du cuir chevelu, elle peut aussi avoir une incidence sur la texture et la couleur des nouveaux cheveux: ils peuvent être plus fins, plus cassants, ou même frisés (appelés alors « cheveux de chimio ») alors qu’ils étaient peut-être raides auparavant. Le cuir chevelu reste hypersensible et nécessite des soins extrêmement doux.
Les solutions réparatrices pour retrouver son image et confiance en soi
Face à cette épreuve, des solutions spécifiques existent pour soutenir la patiente à chaque étape, de la perte à la repousse. Le choix d’une perruque ou d’un accessoire est très personnel, il concourt à maintenir l’image de soi et à protéger le cuir chevelu fragilisé.
- La prothèse capillaire médicale
Aujourd’hui, selon les professionnels du secteur (fabricants, prothésistes) et les associations de patientes, on estime qu’environ 80 % des femmes sous chimiothérapie optent pour une perruque ou prothèse capillaire. Des marques comme Elite Hair International, spécialiste de la reconstruction capillaire de haute technicité, à travers son engagement pour l’accompagnement post-cancer, proposent des chevelures médicales qui répondent aux normes de santé et offrent un résultat ultra-naturel et un grand confort.
- L’approche personnalisée, notamment avec la mission d’Elite Santé et son programme « Serena », propose un accompagnement dans toutes les étapes que les patientes auront à franchir. Cela inclut l’accueil en cabine individuelle pour le choix et la personnalisation de la perruque (coupe, coiffage) afin qu’elle corresponde parfaitement à l’image habituelle de la personne, ainsi que le conseil sur les modalités de remboursement par l’Assurance Maladie (notamment avec les « Packs Santé »).
- Qualité et confort : les modèles, qu’ils soient en cheveux synthétiques, naturels ou en fibres high-tech, sont conçus pour être légers, respirants et non irritants pour le cuir chevelu sensible.
- Les alternatives élégantes et douces
Pour celles qui préfèrent alterner ou ne pas porter de perruque, les accessoires capillaires jouent un rôle essentiel. Les turbans et bonnets proposés par Elite Hair International (souvent en fibres naturelles de bambou certifié Caretech ou en soie) sont considérés comme dispositifs médicaux. Ces accessoires sont conçus pour le confort et la protection du cuir chevelu des agressions extérieures (froid, soleil, vent, etc.) tout en offrant une alternative chic et colorée, de jour comme de nuit.
Les soins du cuir chevelu et de la repousse
La phase de soin du cuir chevelu est capitale. Pendant la chute, il est important d’utiliser des produits sans parfum ni savon, au pH physiologique, pour apaiser l’hypersensibilité et protéger de la sécheresse. Il s’agit de stimuler la repousse une fois le traitement terminé, Des gammes de produits ciblés aident à stimuler le cuir chevelu et à apporter les nutriments nécessaires pour que les cheveux repoussent plus forts et plus sains. Les conseils d’experts portent aussi sur le moment idéal pour la première coupe et les premières colorations (à éviter durant les six premiers mois de repousse).
Qu’est-ce qui est remboursé ?
A partir du 1er janvier 2026, une revalorisation des remboursements des perruques sera effective. Ainsi les chevelures en cheveux naturels seront désormais prises en charge à hauteur de 350 euros, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Les mélanges cheveux/fibres entrent aussi dans la nomenclature. Le remboursement des perruques montées main en cheveux synthétiques est revalorisé passant de 250 à 350 euros. S’agissant des perruques de classe 1, elles restent accessibles avec un reste à charge de zéro pour la patiente qui remplit les conditions de remboursement jusqu’à un montant de 350 euros (100 % pris en charge).
Le mois dédié au cancer du sein est une façon d’alerter et d’attirer l’attention sur le sujet pour autant, les marques qui élaborent des produits et accessoires pour prendre en charge les conséquences pendant et après les traitements, œuvrent toute l’année en termes de recherche et de développement afin de continuer à trouver des innovations pour soulager au mieux les patientes. A ce titre, la perte et la repousse des cheveux est une étape du parcours de soin qui nécessite une attention bienveillante et experte. Il est important d’aider les patientes à traverser cette période avec dignité et de les accompagner pour qu’elles retrouvent confiance en elle grâce à des solutions esthétiques faisant ainsi de l’acceptation un pas de plus vers la guérison.
Anne Vaneson-Bigorgne
